En fait, je l'ai surtout achetée pour illustrer son utilisation dans la poliorcétique, ainsi que son usage par les croisés notamment pour le récit de la bataille d'Arsuf.
Bien qu'ils ne se soient pas souvent gênés entre chrétiens (Richard I Coeur de Lion en a été victime...), le IIe concile de Latran de 1139 avait proscrit l'usage des arbalètes entre chrétiens, mais contre les infidèles il y avait prescription (se rappeler du concept de "malicide" de Saint Bernard de Clairvaux).
Maintenant pour les ordres militaires, des frères sergents templiers auraient-ils pu l'utiliser ?
Il y a ces deux extraits des articles de la Règle, surtout le premier qui porte matière à réflexion sur la question.
315. Chaque frère doit prendre garde avec soin de son équipement et de ses bêtes. Nul frère ne doit faire courir son cheval s'il n'est reposé, ni galoper sans congé de celui dont il fait le service ; le pas ou l'amblure il ne peut le faire en amusement. Nul frère ne peut faire courir son cheval d'une traite, sans congé. S'il ne porte l'arbalète et veut faire une traite avec son cheval...
317. Nul ne doit mettre en gage, ni un cheval, ni autre chose, si ce n'est un trait d'arbalète sans fer ou autre chose qui ne coûte pas d'argent ni à lui, ni à un autre, comme une lanterne découverte, ou une masse en bois ou des pieux de campement...